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Menace d’une seconde vague du Covid 19 / Sylla Lanciné président APCTC-CI: ‘’ Ce séisme va nous obliger à couper nos moteurs’’

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La seconde vague de la pandémie du Coronavirus qui s’annonce comme un séisme économique, taraude la quiétude des uns et des autres, avec une crainte  exacerbée chez les transporteurs.  Ils ne cachent pas leur amertume, depuis le regain de recrudescence en Côte d’Ivoire depuis un certain temps. En effet, le 16 janvier 2021, à son siège à Anyama, cité de la cola, Sylla Lanciné, le président de l’Association des propriétaires et conducteurs de taxis compteurs de Côte d’Ivoire (APCTC-CI), est monté au créneau pour exprimer tout son désarroi face à ce fléau mondial. « (…) Cette fois-ci, ce sera la catastrophe. Nous n’avons pas encore fini de rafistoler les morceaux de l’an dernier, et nous voici au bord de la seconde », martèle -t-il. Avant de fustiger : « (…) Nous avons trop souffert l’année dernière. Nos chauffeurs n’avaient plus de salaires, même leur ‘’ gbré’’ (somme quotidiennement empochée par les chauffeurs et qui est différente de leurs rémunérations), était menacée. Quant aux propriétaires que nous sommes, c’était le pire, car nos recettes avaient chuté. On recevait maintenant 7 000 FCFA contre 17 000 à la recette normale. C’est dire que la sinistrose n’avait épargné personne », souligne l’orateur. Qui a clairement affiché son inquiétude face à cette seconde vague. « (…) Cette fois, on sera obligé de couper nos moteurs. Car, la fois dernière, nous n’avons reçu aucune aide, ni aucun appui de l’Etat. Même les réductions annoncées sur nos impôts n’étaient pas respectées. Car dans les centres, l’on trouvait toujours quelque chose à nous dire et on payait. Bref, on était livré à nous-mêmes. Vraiment, c’est très inquiétant, et on craint le pire cette année », martèle Sylla Lanciné. Qui a souhaité que l’Etat trouve d’autres solutions cette année, en lieu et place de la réduction des places dans les véhicules. « (…) Les transporteurs n’arrivent pas vraiment à supporter les charges avec les mesures de réduction de places. Je pense qu’il faut exiger et insister sur le port obligatoire des masques. Sinon, deux ans de perte nous plongeront dans un gouffre sans fond, et on aura que nos beaux yeux pour pleurer », note le n°1 de l’Apctc-CI. Il a clos ses propos sur des vœux de bonne santé, de bonheur, de longévité et de plein succès pour toute la Côte d’Ivoire, avec un point d’honneur pour les acteurs du transport terrestre.

Koné Seydou