- Advertisement -

CADBE: LE FORUM DES ONG  ET SOS VIOLENCES SEXUELLES RECOMMANDE A L’ETAT D’ASSURER L’EFFECTIVITE  DE LA MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS

68
Listen to this article

A l’instar des pays  Africains  ayant ratifié la charte africaine des droits et du bien-être de l’Enfant, qui commémore la Journée de l’Enfant Africain, le 16 juin de chaque année, la Côte d’Ivoire a marqué cette journée du 16 juin 2020 autour d’un déjeuner  de presse, à la Maison de la presse d’Abidjan Plateau(Mpa) autour du thème « Respectons les droits des enfants afin de mieux les protéger en cette période de COVID-19 ». Organisé par le forum des ONG et des associations d’aide à l’enfance en difficulté et SOS Violences Sexuelles avec l’appui technique et financier de Save the Children, ce déjeuner de presse a aussi été marqué par le 30 ème anniversaire de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être des Enfants (CADBE).

Plusieurs communications étaient au programme. Ce sont successivement , messieurs Koffi Hervé, Gustave Gbanhé, Osséi Kouakou et Wéto Yves-Roland respectivement Secrétaire exécutif de du Forum des jeunes, vice-président du forum des ONG, président du Conseil d’administration de Sos violences sexuelles et président de l’association des enfants et des jeunes travailleurs de Côte d’Ivoire(Aejt).

Au cours de ce déjeuner de presse, il ressort à travers les communications qu’en 2017, des recommandations concernant les domaines spécifiques tels que les pratiques néfastes, le mariage des enfants, la responsabilité de l’enfant, les mesures spéciales de protection, la protection contre les abus et tortures, la liberté d’expression, la participation de l’enfant, la santé qui n’ont pas eu d’avancé,  ont été  l’objet d’échange avec le Gouvernement ivoirien.  Selon les panélistes, en 2018, le suivi de la mise œuvre des recommandations du CAEDBE a permis de capitaliser de nombreux acquis. Il s’agit entre autres : de la prise de la circulaire interministérielle relative à la répression du viol et la circulaire interministérielle relative à la réception des plaintes consécutives aux violences basées sur la Genre, du processus en cours de la délocalisation du centre d’observation des mineurs de la Maca qui est très avancé, l’amélioration du processus d’écoute des victimes de viol qui se réalise désormais par des femmes officiers de police dans certains commissariats.

Parlant de bilan de la mise en œuvre des recommandations de la  CADBE avec en prime, les initiatives de lutte contre les punitions physiques et humiliantes, de nombreuses actions ont été citées. Il s’agit des sessions de sensibilisation de la communauté organisées  avec le personnel enseignant et les enfants sur les violences faites aux enfants notamment les violences sexuelles et les Pph. De l’activité de sensibilisation des leaders communautaires et religieux sur les Mgf à Boundiali à l’occasion de la journée internationale des Mgf et une émission radio pour la vulgarisation des recommandations CADBE…

S pour les panélistes,  la Côte d’Ivoire a pris plusieurs mesures pour réaliser les droits de l’enfant édictés par la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, force est  de constater que beaucoup d’efforts restent à fournir pour une protection effective et efficace des droits des enfants.

Dans ce sens, notons,  l’absence d’un code de l’enfant, la non-conformité de certains textes avec les standards régionaux et internationaux, la faible application des textes de lois ou règlements existants, l’inexistence d’une base de données intégrer au niveau national sur les droits de l’enfant, l’inexistence d’un système de traçabilité des allocations budgétaires et des dépenses liées à la réalisation des droits de l’enfant, l’indisponibilité de la CADBE dans toutes les langues locales, l’inexistence de cartographie actualisée des Osc impliquées dans la promotion, la protection et la défense des droits de l’enfant.

Partant de ce fait, , la société civile recommande au Gouvernement ivoirien d’assurer effectivement la mise en œuvre des recommandations adressées par le Comité africain des experts des droits et du bien-être de l’enfant.

David K.