MCLU : D’un coût global de 12 milliards de FCFA, le projet d’adressage d’Abidjan arrivera à terme fin décembre 2025

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La troisième édition de la tribune « La Matinale du Bâtir » organisée par la Direction de la Communication et des relations publiques du Ministère de Construction, du Logement et de l’urbanisme (MCLU) a eu lieu, le mardi 30 septembre 2025, à Abidjan-Plateau, autour du thème : « Adressage des rues, rénovation urbaine et restructuration des quartiers précaires : quel apport pour le nouveau visage d’Abidjan ? ».
Cette édition, qui avait pour objectifs de présenter les enjeux de l’adressage et faire l’état des lieux du projet de rénovation et de restructuration urbaine, a réuni des responsables du MCLU, des promoteurs immobiliers, des hommes de médias, des représentants d’ordres professionnels et des influenceurs.
Dans sa brillante présentation, le Directeur de l’adressage, de la rénovation et de la restructuration urbaine, Alphonse N’Guessan, a annoncé que le projet d’adressage d’Abidjan, d’un coût global de 12 milliards de francs CFA (dont 10 milliards financés par la Banque mondiale et 2 milliards par l’Etat de Côte d’Ivoire), arrivera à terme fin décembre prochain.
A l’en croire, ce projet permet d’attribuer une adresse à 500 000 entités et de nommer les voies d’Abidjan, améliorant ainsi la circulation, le repérage et l’accès aux services pour les populations, les entreprises et les activités économiques, surtout celles liées au numérique et au commerce en ligne.
Engagé sur trois ans, le programme s’inscrit dans la volonté du gouvernement de faire de l’adressage un levier de développement. Il sera progressivement étendu sur l’ensemble du territoire. A l’horizon 2030, une quinzaine de villes devraient être couvertes, offrant une adresse à plus de 75% de la population urbaine, a précisé le Directeur de l’adressage, de la rénovation et de la restructuration urbaine.
Aussi a-t-il insisté sur l’importance de la rénovation urbaine, présentée comme un chantier de longue durée pour revaloriser les noyaux urbains dont la configuration actuelle freine les investissements.
« L’État encadre le secteur privé, les populations et toutes les parties prenantes afin de conduire ces projets, dont la durée est estimée à une quinzaine d’années », a-t-il expliqué
Abordant la question des quartiers précaires, il a révélé qu’Abidjan en compte près de 200, représentant environ 20 % des habitants, soit une personne sur cinq.
Pour y remédier, le gouvernement privilégie des solutions durables et concertées. Certains quartiers seront maintenus et améliorés, tandis que d’autres, situés dans des zones à risques telles que les bas-fonds ou les emprises de lignes à haute tension, feront l’objet de relocalisation sur des sites viabilisés.
Pour sa part, l’Architecte Danny El Faghaly(DELFE) a présenté un projet urbain ambitieux. : « un quartier vert et modèle » où les habitants pourront vivre, travailler et se divertir au même endroit, minimisant transport et pollution. Cette vision s’appuie sur une analyse environnementale rigueuse(ensoleillement, vent) et illustre parfaitement les nouvelles approches de l’urbanisme durable.
Ce protocole témoigne d’un « travail commun remarquable impliquant toute la chaîne institutionnelle : syndicat, initiateur de l’étude, Mairie qui l’a voté et porté, District et Ministère de la construction saisis pour validation et accompagnement.
S.A.
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