Lutte contre le cancer du sein : Pr DIABATE Aboubacar Sidiki (Médecin-radiologue): « La mammographie sauve des vies »

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Chaque année au mois d’octobre, à travers le monde, on assiste à une campagne de mobilisation sociale en faveur de la lutte contre le cancer du sein, en vue de sensibiliser au dépistage du cancer du sein et d’informer les populations sur les nouvelles possibilités de sa prise en charge ou son traitement. S’inscrivant dans cette perspective, la Société Ivoirienne d’Imagerie Médicale (SIIM), a organisé, le vendredi 21 octobre 2022, à l’INSP d’Adjamé (Abidjan), un Enseignement post-universitaire, qui avait pour thème, « Oncologie mammaire ». 
 
 
A l’occasion de ce 9è Enseignement post-universitaire, qui avait pour but de former les médecins radiologues au dépistage précoce du cancer du sein, le Pr DIABATE Aboubacar Sidiki, Médecin-radiologue au CHU de Treichville et Président de la SIIM, a indiqué l’importance de la mammographie. <<Toutes les femmes qui ont au moins 40 ans doivent faire une mammographie tous les 2 ans. La mammographie sauve des vies et c’est par la mammographie que nous allons pouvoir combattre efficacement le cancer du sein par un diagnostic précoce>> a indiqué Pr DIABATE, Président de la SIIM.
Et d’ajouter : « Faire une mammographie tous les deux ans, va permettre de faire le diagnostic d’une lésion à un stade infra-clinique, c’est-à-dire au moment où la lésion n’est pas encore perceptible. A ce moment, vous avez toutes les chances de guérison, et même si on vous opère, on ne va pas vous enlever le sein »a-t-il expliqué, invitant les femmes au dépistage précoce.
Abondant dans le même sens, Dr Konan ANHUM, Maître-assistant, par ailleurs Médecin-radiologue au CHU de Cocody, a invité toutes les femmes à se rendre à l’hôpital et se faire dépister. <<Durant ce mois d’octobre rose, j’invite toutes les femmes à apprendre d’abord à se palper les seins et  à venir à l’hôpital se faire dépister. N’hésitez pas à venir vous faire dépister>> a-t-il insisté.
Intervenant sur le  sous-thème,« Surveillance post-thérapeutique »,  Dr Konan ANHUM, a également indiqué que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) est de plus en plus disponible aujourd’hui et représente le moyen d’imagerie clé dans la surveillance ou le suivi du cancer du sein. Selon lui, l’imagerie joue un rôle primordial à toutes les étapes de développement de la maladie qu’est le cancer du sein.
Pour sa part,  Dr HOUENOU Assébian, Médecin-radiologue à l’Hôpital Mère-Enfant(HME) de Bingerville, intervenant sur le « Diagnostic de la Récidive en imagerie mammaire », a évoqué les difficultés que rencontrent les médecins radiologues quant au suivi régulier des femmes atteintes du cancer du sein et guéries. « On a de grosses difficultés pour suivre les femmes. Une fois qu’elles ont eu un traitement, elles disparaissent. En tant que personnel médical, on n’a pas les moyens de les retrouver et les suivre correctement. C’est le suivi régulier des femmes qui permet de voir si le cancer est en train de revenir>> a fait savoir Dr HOUENOU Assébian.
Il faut, selon elle, se faire suivre, respecter ses rendez-vous pour que les médecins puissent diagnostiquer à temps et remettre les traitements adaptés pour une bonne suivie, a-t-elle conseillé.
Avant d’indiquer que le taux de prévalence du cancer du sein est environ 40 % sur le territoire ivoirien.
 
Aussi a-t-elle évoqué les raisons pour lesquelles le dépistage du cancer du sein tarde. Il s’agit des raisons sociales, culturelles. Le dépistage du cancer du sein est, aux dires du Dr HOUENOU Assébian, « un sujet tabou » puisqu’il rentre dans l’intimité de la femme. Les femmes ont du mal à consulter ou se faire suivre par rapport à leur sein, a-t-elle soutenu.
Elle a, par ailleurs, laissé un important message aux femmes. « On n’attend pas d’avoir mal, des douleurs dans le sein avant de se faire dépister. Il faut régulièrement se faire suivre, parce qu’à ce stade, quand on découvre le cancer du sein tôt, on a pratiquement 100 % de chance de guérison>> a-t-elle exhorté, indiquant qu’il y a aujourd’hui une amélioration au niveau des campagnes de sensibilisation.
Cet EPU, qui a enregistré la présence de plusieurs médecins radiologues a été aussi marqué par un panel( animé le Pr HORO Appolinaire) au cours duquel, les exposants et participants ont échangé sur les étapes de la prise en charge du cancer du sein, son diagnostic, les moyens d’imagerie que disposent les radiologues pour la surveiller le traitement, etc.
S.A. 
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